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La santé est une thématique dont tout le monde s’empare mais que met-on derrière? Comme nous l'indique Michel Cremonesi, dirigeant FSGT : "Les slogans publicitaires comme « sportez-vous bien » ou « bougez-vous la santé » fleurissent, mais ils sont éminemment réducteurs. Attention, danger!".
Que cela vienne du ministère de la Jeunesse et des Sports, de la Ville, de la Vie Associative (appellations successives multiples), ou du ministère de l'Education qui, d’un coup de baguette magique, associe EPS, Sport et Santé, on assiste à l'émergence d'amalgames qui ne sont pas neutres. |
Il s’agit, c’est vrai, de mettre en mouvement les sédentaires, en étant convaincu qu'ils se satisfont d’activités d’apprentissage. Ces pratiques sont présentées comme répondant à leurs besoins et comme très adaptées. Si le besoin de départ est légitime, ces réponses présentent aussi des lacunes majeures.
Elles servent, tout d'abord, d'alternative au fait que beaucoup n’ont pas accès à d’autres pratiques, notamment pour des raisons sociales.
Elles omettent, dans ces activités, la composante culturelle.
La FSGT, quant à elle, a toujours été convaincue que les Activités Physiques, Sportives et Artistiques (APSA) avaient un rôle beaucoup plus global à jouer.
La notion de santé embrassant les facteurs tant physiologiques que sociaux, psychologiques et émotionnels, l'apprentissage des APSA induit un processus de formation pour chacun.
Grâce à de multiples leviers : l’amélioration des résultats des actions de chacun, sa performance, son progrès par l’entraînement, par la régularité des séances, la maîtrise des efforts comme la connaissance des temps de récupération, en fonction de la durée ou de l’intensité ou des possibilités individuelles, l’âge des publics pratiquants…
La quantité et la qualité de pratique (seul et en groupe), favorisent davantage une santé plus dynamique et davantage épanouissante pour soi (dépassement, association avec d'autres, confrontation à d'autres...).
En fait, c'est dans le progrès des pratiques physiques et sportives (comme en EPS à l'école) que la santé prend tout son sens.
L'ambition n'est, donc, pas la même et les exigences sont bien supérieures! Aussi bien sur le plan moteur que cognitif et affectif.
Pour Michel Cremonesi, "plus que jamais, la santé contribue à l'émancipation de chacun".