Les activités de montagne puis d'escalade de la FSGT entretiennent une longue histoire commune avec la fête de l'Humanité (lire ci-dessous) elles y proposent et y exposent leur spécificité auprès de nombreux publics lors de ce qui constitue une grande fête populaire en région parisienne.
plus de 60 ans après la première tour d'escalade FSGT, les activités de montagne et d'escalade sont toujours à la fête de l'Humanité.
Cette année, un groupe de jeunes stagiaires à l'école de la seconde chance sera présent pour co-animer l'événement. Ils ont découvert l'escalade grâce à un partenariat mis en place l'an passé entre le comité de Paris FSGT et l'école.
Animation escalade :
Vous souhaitez participer à l'organisation et à l'animation de cet évènement ? Contactez-nous : escalade@idf.fsgt.org |
La FSGT est présente depuis sa naissance à la fête de l’humanité, sous différentes formes et à des degrés variables d’investissement. Ce fut surtout des dates importantes et marquantes dans l’évolution de l‘escalade FSGT, l’occasion d’expérimenter grandeur nature et auprès d’un large public populaire les principes qui guidaient les militants : autonomie et démocratisation.
Certes l’ambition de rendre la montagne et la grimpe accessibles à tous et toutes ne sont pas récentes au sein de la FSGT. Elle remonte à 1934, à sa fondation, avec la création du Groupe alpin populaire.
Ce rêve se prolongea après-guerre, notamment chez ceux qui purent profiter des premiers séjours en montagne organisés par les clubs FSGT. Il bifurquera petit à petit aussi vers l’Escalade, une activité passant du statut de « préalable » à celui de discipline à part entière .
Ce sera notamment à la fête de L’humanité que cette « propagande par le fait » se concrétisera.
«Je me rappelle de la tour d’escalade installée à la Fête de l'Humanité dans les années cinquante»,
précise Louis Louvel, «l'’idée était de rendre visible au peuple qu’il existait un alpinisme populaire. Un premier mai nous nous sommes même promenés avec une banderole qui disait "à la FSGT l’alpinisme est un sport populaire". "Est", pas "sera"…»
Il ne s’agit que d’une première étape. Car si l’idée est belle et commence à prendre de l’ampleur, à Fontainebleau ou Hauteroche, il reste à ramener enfin les Falaises à la ville, et donc à généraliser les SAE et autres murs artificiels. Or l’infrastructure reste lourde. Il faudra dépasser ce blocage technique pour que la pratique reprenne ses droits .
Et de nouveau lors de la Fête de l’Humanité :
«En 1981, la FSGT s’est de nouveau investie dans la Fête de l’Huma»,précise Gilles Rotillon,
« on s’est dit qu’il fallait de l’escalade. Nous avons abandonné l’idée de la tour de 25 m de haut. Il fallait quinze jours pour la monter, une semaine pour le démontage. Impossible de continuer de la sorte. Cela ne correspondait plus de toute façon à ce qu’on voulait accomplir. Nous avons décidé d’importer ce que nous vivions à Fontainebleau avec les circuits jaunes pour les débutants. Dans ce but nous nous sommes dit que nous allions fabriquer des blocs, en bois avec des prises. Un copain architecte, Jean-Marc Blanche, en a dessiné les plans. Cela a tout de suite fonctionné auprès du public de la Fête.»
Loin d’être un galop d’essai, cette « révolution » s'est poursuivie immédiatement, en particulier lors des rassemblements du sport et/ou de l'escalade populaire à la Courneuve (93).
L’escalade FSGT à la fête de L’huma ne se résume donc pas simplement à une démonstration ou une animation le temps d’un week-end, ensoleillé ou non. Ce furent des moments forts et déclencheurs qui ont accompagné cette aventure militante et innovante .