Les premières voies d’escalade de la falaise de Hauteroche ont été équipées en 1977 à une époque où le petit monde de l’escalade est en crise avec les alpiniste.
Dans ce contexte, des grimpeurs défendent une nouvelle conception de la pratique et la falaise de Hauteroche à été l’occasion d’enfoncer le clou au coeur du problème :
Face à une idéologie d’exclusion, ils défendaient l’idée de démocratisation. Regroupés derrière la commission fédérale de montagne-escalade de la FSGT, ils reprenaient les idéaux élaborés par leurs aînés.
Les premiers équipeurs mettront en pratique ces idéaux clairement précisés dans le premier topo, édité en1981 :
Ils ont décidé d'y réaliser un équipement contraire à l'esprit élitiste de l’époque, qui voulait que les voies faciles ne soient pas protégées, que les voies moyennes soient exposées et que seules les voies dures soient protégées.
L'équipement d'Hauteroche a évidemment fait sourire certains grimpeurs de l'époque. Mais ensuite les mentalités ont évolué vers une protection de plus en plus rapprochée dans les voies faciles ou moyennes, au point qu'on tombe aujourd'hui dans l'excès inverse.
De ce fait, alors qu'on qualifiait Hauteroche de « suréquipé » en 1980, son équipement paraît aujourd'hui engagé, voire exposé.
Il n’y eu pas de révolution, pas même d’empoignade ou d’invective. Sans bruit, ces idées novatrices firent leur petit bonhomme de chemin. La FSGT n’en tira aucun bénéfice, aucune gloire, même pas une augmentation significative de ses effectifs. Seulement la satisfaction de voir, aujourd’hui presque toutes les falaises de l’hexagone équipées selon des normes qui pour l’essentiel sont issues des idées émises par nos amis.
Le nouveau topo de Hauteroche édité en mai 2007 donne une nouvelle jeunesse à la falaise.