La France, nation sportive...
Avec 34 médailles dont 11 en or (11 argent, 12 bronze), la France progresse de la 10ème à la 7ème place mondiale. Quatre médailles d’or supplémentaires mais 6 en moins au total, et certains espoirs déçus. Vous l’aurez compris il s’agit des résultats aux Jeux Olympiques de Londres comparés à ceux de Pékin.
Mais pourquoi ces résultats sont-ils si importants ?
Dans l’histoire, on peut comprendre les enjeux symboliques d’une meilleure position de telle nation sur telle autre, mais aujourd’hui ? La question mérite d’être posée, d’autant que la performance du 4ème est souvent tout autant à saluer que celle des récipiendaires, avec parfois quelques centièmes, voir millièmes de secondes d’écart.
Bien sûr, le nombre de médailles est en partie le reflet d’une politique sportive. Plus des moyens sont mis dans la recherche, dans la formation et l’accompagnement des sportifs, dans les équipements, plus les chances de produire de hautes performances s’en trouveront renforcées. Nous ne pouvons que l’encourager à conditions que ces moyens ne soient pas priorisés par rapport à d’autres besoins.
Car au 21ème siècle, une politique sportive ne peut se résumer à la recherche de la haute performance pour quelques uns, tout aussi beau étant le spectacle.
L’accès à égalité de tou(te)s à la pratique d’une activité physique et sportive est toujours un challenge à relever. La reconnaissance de l’intérêt d’une pratique orientée vers d’autres buts que la recherche de médailles et de résultats un enjeu.
Gageons que le nouveau gouvernement l’aura compris et rééquilibrera les moyens en conséquence. La FSGT rencontrera Valéry Fourneyron, ministre des sports, le 10 septembre prochain. Elle revendiquera un nouveau service public du sport et une réorientation des politiques publiques. Pour que la France puisse être réellement fière de s’afficher comme une nation sportive.
