Dans le même temps où s’élabore un nouveau projet de loi « relatif à la modernisation de l’organisation et de la gouvernance du sport », le gouvernement décide « d’attribuer le label » de grande cause nationale 2014 à l’engagement associatif !
Au-delà d’une concordance opportune de ces deux informations, qu’en est-il au juste ?
Mais, curieusement, aucune référence explicite à la vie sportive associative qui depuis des lustres (1901) a fait la preuve de son utilité, de son importance pour rassembler celles et ceux qui décident de construire et de partager un projet de développement des activités sportives afin de répondre dans ce domaine aux besoins fondamentaux des hommes et femmes de toutes générations.
Cet engagement citoyen et désintéressé de ceux qui font le choix d’un sport ouvert à tous au plus près de leur lieu de vie et de travail et qui conduit « l’association sportive » à prendre une place essentielle dans la vie de chacun doit être reconnu par les pouvoirs publics et mentionné dans la loi. Il ne saurait être sacrifié au nom de la « modernisation de l’organisation et de la gouvernance du sport » !
L’association sportive, le club de quartier ou d’entreprise portent les projets les plus éducatifs, les plus émancipateurs, les plus solidaires et pour en garantir la réalisation, il faut associer reconnaissance et considération, partenariats et efficacité plutôt que de faire référence aux réglementations européennes ou aux obligations de contractualisation.