Le 9 octobre dernier, Madame la ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative a présenté le budget 2014 de son ministère. Le ton se voulait optimiste, volontariste voire convaincant et les satisfecit auto-décernés à l’action ministérielle traversaient allègrement le message délivré aux médias. Mais, quelles sont les réalités d’un budget qui reste l’un des plus modestes de l’action gouvernementale ? Les données sont en trompe-l’œil : une hausse estimée à 14%, mais essentiellement due à l’effort jugé « exceptionnel » de 100 millions d’euros destinés à financer des programmes de soutien à l’emploi et à la capacité d’innovation des jeunes. En réalité, c’est moins 1 million d’euros ! Pour les fédérations sportives, une répartition « équitable » (sic !) des crédits est annoncée à partir d’une enveloppe en baisse de 2% et, toujours au nom d’une certaine conception de l’équité, 21 millions seront consacrés au « sport du plus grand nombre », 50 millions au sport de haut niveau. Par ailleurs, il est annoncé que les dotations aux fédérations ne seront pas faites à l’aveugle et que le ministère tiendra compte de la capacité financière de chacune ! En d’autres termes - comme cela nous fut précisé en 2013 - dès lors que vos finances sont saines… vous pouvez mieux que d’autres supporter une baisse des aides en argent public ! « Gérez votre fédération en responsables… vous serez pénalisés ! » L’argument est irrecevable ! La FSGT, qui s’attache au quotidien, par l’action de plus de 4600 associations affiliées, à répondre aux besoins du plus grand nombre, considère que cette mission de service public essentielle mérite une réelle considération.