Communiqué de la FSGT
Pantin, le 07 décembre 2018
Plus qu'un slogan, c'est le le fil rouge de la FSGT selon qui les inégalités sociales sont le premier frein à l’accès aux activités physiques, sportives, artistiques et culturelles, pourtant essentielles à l’être humain et social, son progrès, son bien-être, son émancipation.
Les injustices sociales et fiscales, la précarité, la pauvreté sont dénoncées avec force ces jours-ci par des milliers de personnes dans le cadre du mouvement des “Gilets jaunes”, mais également par d'autres mobilisations citoyennes. Cette colère doit être entendue et prise au sérieux. Elle est l’expression visible et hétérogène d’un ras-le-bol à la fois social et démocratique. Ces mouvements citoyens dénoncent le détricotage de l’État social, et à cet égard, l’action publique de l’État qui semble guidée par le seul modèle de l’austérité budgétaire et la privatisation des services publics, ne fait qu’accroître cette difficulté. Par ailleurs, ils reflètent les écarts qui séparent les citoyens d’un système de gouvernance par délégation auquel ils ne font plus confiance.
Dans les mouvements sociaux en cours nous retrouvons de nombreux adhérent.e.s sportifs et bénévoles des associations sportives qui font vivre le sport pour tous au quotidien. A cette occasion, ils expriment aussi leur désarroi et colère face aux mesures prises ou envisagées par le gouvernement et qui vont à l’encontre du développement de la vie associative sportive.
En effet, le plan gouvernemental « Action Publique 2022 » prévoit la création prochaine de l’Agence du sport français qui ne fera qu’accélérer le désengagement de l’État en continuant à baisser les moyens publics à destination du sport pour toute la population et recentrera les décisions sur un nombre restreint de décideurs. Cela s'ajoute à la suppression des emplois aidés, la baisse des subventions pour les associations sportives et de celle du budget du Ministère des Sports (globalement -8% pour 2019, dont -45% pour le sport pour tous), entre autres.
La violence des politiques néo-libérales, tout comme la montée des menaces fascistes et anti-démocratiques, nous rappellent l’absolue nécessité d’une vie associative émancipatrice porteuse de sens et de solidarités sociales. L’heure est à la réflexion collective, à la co-construction des analyses et perspectives, aux actions collectives visant à construire une société plus humaine, plus solidaire et plus écologique.
La FSGT est solidaire des mouvements sociaux et de toutes les initiatives populaires et citoyennes en cours, qui porteront l’enjeu d’une démocratie sociale et politique participative au plus près de la population. Dans le domaine du sport, la FSGT travaille sur des propositions concrètes qu’elle diffusera dans les jours à venir.
Voir notre clip : Le sport est un droit, ce n’est pas une marchandise.
Contact : direction@fsgt.org
La Fédération Sportive et Gymnique du Travail (FSGT) compte 270 000 pratiquant.e.s, 5000 clubs et propose une centaine d’activités physiques, sportives, culturelles et artistiques, compétitives et non compétitives. Créée en 1934 dans la lutte contre le fascisme, elle promeut le droit d’accès au sport de toutes et tous en se donnant comme objectif le développement de contenus d’activités, de vie associative et de formation adaptés aux besoins de la population.
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