Présentation de l’expérience du Tremblay Athletic Club/ Compte rendu de l'atelier de l'AG
Cette séquence s’inscrit dans le cadre de la thématique « La reprise via des activités innovantes et les perspectives de développement. ». Elle a débuté par le témoignage starter de Loubna Bareche éducatrice au sein de la section gymnastique du Tremblay Athlétic club du comité 93.
Elle nous a indiqué que la section a été désorganisée lors du 1er confinement mais qu’une reprise d'activité à l'automne, sur quelques semaines, a permis de renouer des liens avec les adhérent-e-s. Des activités ont été organisées en visioconférence afin de permettre de maintenir du lien et de permettre une pratique. Pour les plus jeunes (de 2 ans et demis jusqu’à 12 -13 ans) le club a identifié un besoin de bouger pour les enfants et une nécessité de maintenir un lien social mais aussi de libérer un peu les parents.
Des activités en extérieur ont donc pu être organisées grâce à la section rugby du club qui a cédé un morceau de terrain à la gymnastique. Le matériel à disposition dehors étant limité il a été aussi proposé aux enfants de l’activité multisport. Suite à cette expérience, la mairie a accepté que la section puisse faire son activité juste à côté de son gymnase ce qui lui a permis de pouvoir utiliser plus de matériel gymnique.
Le confinement et la pratique en extérieur ont amené le club à mettre en place un système de partage de compétences inter sections sur différentes activités. Il y a eu notamment des échanges avec un entraîneur d’athlétisme puisque la gymnastique nécessite une course pour une bonne prise d’élan ainsi qu’avec la boxe pour l’entraînement cardio et le renforcement musculaire.
S’il n’est pas aujourd’hui envisagé de conserver la pratique gymnique en extérieur, lorsque tout sera revenu à la normale, les échanges avec les autres disciplines vont certainement être maintenus dans le cadre des entraînements.
Le confinement a aussi permis de rendre plus lisible la gym urbaine : le parcours, qui permet aux pratiquant-e-s de se déplacer sur d'autres terrains et qui peut attirer de nouveaux publics.
Échange du groupe
A partir de ce témoignage les questions et les échanges ont permis d’entrer dans l'objectif de la séquence : identifier les démarches innovantes permettant une reprise de l’activité.
Il y a l’exemple d’un club de gym dans le 06 qui a proposé d’autres pratiques à ses adhérents en attendant la possibilité de retourner en salle et cela a débouché sur la création d’une activité escalade. Ainsi le confinement a permis à certains clubs de devenir multisports.
Pour un autre club le travail en visio à débouché sur des rencontres à l’abri dans des gradins qui devraient déboucher sur du plein air .
Au niveau de l’ escalade le confinement à pousser les clubs FSGT parisiens à se monter en asso pour réhabiliter des murs en plein air et créer des créneaux horaires en extérieur. Cela a favorisé la coopération et la visibilité de l’activité escalade FSGT et va permettre, aussi, de pallier au manque d'installations ou à leurs saturations.
Au niveau de la cfa ski, le confinement a permis de faire des liens avec la cfa raquettes et montagne escalade qui n’arrivaient pas à se faire auparavant. Cela a fait du coup émerger le besoin d’encadrement et de formation dans ses disciplines.
Les interventions montrent les capacités des structures à s'adapter et à aménager leurs pratiques dans la situation ou nous nous trouvons, mais aussi à créer de nouvelles sections d'activités.
Elles mettent surtout en lumière l’atout de la licence FSGT qui permet de pouvoir faire ou découvrir de nouvelles activités et de pouvoir les pérenniser.
Les retours de chacun prouvent que des activités se déroulant en salle peuvent, certes avec plus de contraintes, aussi s'organiser en extérieur. Cela ouvre la voie à la possibilité d’envisager pour certaines activités en salle de se réunir plus souvent en semaine en mixant les rencontres en salle et en extérieur.
Il ressort aussi de nos échanges que la mutualisation des moyens entre clubs ou sections est possible et bénéfique. Le mélange des compétences permet ainsi de proposer ou découvrir des activités différentes ou complémentaires.
Des interrogations demeurent quant à la reprise des activités et sur les réels besoins des adhérents-es de revenir dans la vie associative.
Durant nos échanges nous nous sommes demandé ce que nous mettons derrière le mot d’innovation : est-ce créer une activité nouvelle ? En architecture il est de coutume de dire « créer, c'est reprendre dans un ordre différent des éléments déjà existants ». C’est d’une façon générale ce qui ressort des interventions. Nous avons parlé de rénovation et d'adaptation de nos activités. Il faut, semble t'il, comprendre que l'innovation se réalise chaque fois qu'il y a une rupture qui nécessite un changement et l'on peut considérer que l'on s'adapte en permanence. Le terme d’innovation à la FSGT pourrait peut-être s’entendre plus précisément lorsque cette adaptation devient, par certains côtés, pérenne et amène une évolution de nos activités tant sur le fond que sur la forme.
A la question de savoir ce qui doit perdurer et sous quelles conditions les réponses indiquent une grande convergence :